Ménopause

Ménopause & métabolisme : pourquoi le corps change ?

De nombreuses femmes me confient la même sensation : « Je mange comme avant, mais je prends du poids… », « Mon corps ne réagit plus du tout comme avant. »

Certaines parlent d’un “ralentissement”, d’autres de “déséquilibre”, d’autres encore de “ne plus reconnaître leur corps”.

La ménopause — et surtout la périménopause — transforme profondément le métabolisme, l’énergie, la gestion du poids, le sommeil et même la digestion.

Ce n’est ni une fatalité, ni une question de discipline. C’est une transition hormonale naturelle.

Article publié le 16/12/2025, rédigé par Cécile Spiteri

Nutritionniste à Genève  |  Spécialisée en déséquilibres hormonaux et métaboliques  |  prise de rendez-vous en ligne  |  consultation en ligne & en cabinet

Pourquoi parle-t-on d’un
« métabolisme qui change »
à la ménopause ?

Le métabolisme, c’est la manière dont ton corps dépense de l’énergie, utilise les graisses et les sucres, régule l’appétit, fabrique du muscle, gère le sommeil, le stress, la température, maintient un équilibre hormonal stable.

Pendant la périménopause, presque tous ces paramètres sont modifiés. Il ne s’agit pas d’un dysfonctionnement, mais d’une réadaptation hormonale profonde.

C’est pourquoi de nombreuses femmes observent :

Quand le corps devient un frein métabolique :

Le sommeil

Les changements hormonaux perturbent souvent le sommeil : difficultés d’endormissement, réveils nocturnes, bouffées de chaleur, anxiété, sommeil moins profond.

Un sommeil perturbé : dérègle l’appétit (ghréline/leptine), réduit la sensibilité à l’insuline, augmente les envies de sucre, favorise la prise de poids, accentue la fatigue et la nervosité.

Le manque de sommeil est un facteur majeur dans le ralentissement métabolique.

Les œstrogènes

Moins d’œstrogènes = moins de sensibilité à l’insuline, ce qui entraîne : stockage plus facile, fringales, variations de sucre dans le sang, fatigue après les repas, difficultés à perdre du poids. Ce mécanisme explique la fameuse “graisse abdominale de la ménopause”.

Moins d’œstrogènes = moins de dépense énergétique. Le corps brûle moins au repos qu’avant, même à alimentation égale.

Moins d’œstrogènes = modification de la répartition des graisses.  Avant la ménopause, la graisse est souvent stockée sur les hanches et les cuisses. Après la ménopause, il y a une tendance naturelle à stocker davantage au niveau abdominal.

Le cortisol

La périménopause augmente la sensibilité au stress. Le cortisol peut devenir plus élevé, ou fluctuer davantage.

Un cortisol trop élevé ou irrégulier : augmente la graisse abdominal, dérègle la thyroïde, aggrave la résistance à l’insuline, perturbe le sommeil, accentue l’anxiété, entretient l’inflammation.

C’est l’un des facteurs clés qui expliquent les changements métaboliques émotionnels de la ménopause.

Les hormones

Les fluctuations hormonales jouent un rôle clé dans le ralentissement métabolique.

Pendant la périménopause : les œstrogènes montent et descendent avant de chuter, la progestérone diminue plus tôt (car les ovulations deviennent irrégulières).

Ces variations influencent directement le poids, la glycémie, le sommeil, l’inflammation, le stress, et la masse musculaire.

Le microbiote

Le microbiote change lui aussi. La baisse d’œstrogènes modifie l’estrobolome, les bactéries qui participent au métabolisme des hormones.

Cela peut entraîner : digestion plus lourde, ballonnements, transit irrégulier, moins bonne gestion des glucides, inflammation légère mais persistante.

Or un microbiote en déséquilibre = un métabolisme plus lent, une inflammation plus élevée, et plus de difficultés à stabiliser son poids.

La sarcopénie

À partir de 40–45 ans, la perte musculaire s’accélère — et encore plus en périménopause.

Lorsque la masse musculaire diminue, on observe une baisse du métabolisme, une tendance à stocker davantage, une sensation de faiblesse ou de perte de tonus, des douleurs plus fréquentes, une récupération plus lente.

Sarcopénie = métabolisme plus lent, même si l’alimentation n’a pas changé.

Les signes que ton metabolisme change

Chaque femme vivra ces changements différemment, mais voici les signes les plus fréquents : prise de poids (souvent abdominale), difficulté à perdre malgré les efforts, sensation de “gonflement”, fatigue, manque d’énergie, appétit variable, digestion plus sensible, sommeil perturbé, irritabilité ou nervosité, perte de force musculaire, sensation de “ralentissement” général, cycles plus irréguliers ou absents.

Ces signes ne signifient pas que tu fais quelque chose de “mal”. Ils montrent simplement que ton corps traverse une transition hormonale.

Ce qui peut vraiment soutenir ton métabolisme pendant la ménopause

L’objectif n’est pas de “combattre” la ménopause, mais d’y répondre avec des gestes adaptés. Voici les leviers validés par les études scientifiques, avec une approche douce :

Protéines à chaque repas

Indispensables pour lutter contre la sarcopénie et stabiliser la glycémie.

Mouvements réguliers (sans extrêmes)

Renforcement doux + marche rapide = combo idéal. Objectif : entretenir le muscle et l’énergie, pas brûler des calories.

Alimentation anti-inflammatoire

Pour réduire l’inflammation naturelle de cette période : légumes colorés, oméga-3, fibres, légumineuses, fruits rouges, épices (curcuma, gingembre…).

Gestion du stress

Respiration, pauses, routines du soir, lumière naturelle.

Soutenir le sommeil

Routine stable + magnésium bisglycinate + apaisement nerveux. Un bon sommeil rétablit la sensibilité à l’insuline et régule l’appétit.

Micronutrition ciblée (selon évaluation)

Selon besoins : magnésium, oméga-3, Vit D, zinc, phytoestrogènes.

Prendre soin du microbiote

Fibres, aliments fermentés, eau, digestion consciente.

mes accompagnements

La ménopause n’est pas un effondrement : c’est un changement hormonal naturel, une transition, une redéfinition de l’équilibre intérieur.

Lorsque l’on comprend ce qui se passe, que l’on s’écoute, que l’on ajuste son alimentation, son rythme, son rapport à soi… Le corps peut retrouver une très belle énergie, une stabilité émotionnelle, et une vitalité nouvelle.

Si tu ressens ces changements et que tu souhaites retrouver un équilibre plus serein, tu peux découvrir Méno-Sérénité, conçu pour t’aider avec douceur, compréhension à mieux vivre cette transition.