Perte de poids et hormones :
pourquoi vos efforts échouent et comment retrouver l’équilibre ?
La perte de poids peut sembler simple sur le papier : manger moins, bouger plus. Pourtant, pour de nombreuses femmes (et hommes), les kilos s’accrochent ou reviennent rapidement.
Un facteur souvent sous-estimé : les troubles hormonaux.
Comprendre le rôle des hormones permet souvent de débloquer une perte de poids, d’agir de manière durable et de retrouver un équilibre global – pas seulement sur la balance, mais aussi dans l’énergie, la vitalité et le bien-être.
Article publié le 23/09/2025, rédigé par Cécile Spiteri
Nutritionniste à Genève | Spécialisée en déséquilibres hormonaux et métaboliques | prise de rendez-vous en ligne | consultation en ligne & en cabinet
Les hormones qui influencent la perte de poids
La thyroïde (T3, T4, TSH)
Rôle normal : régule le métabolisme basal et la dépense énergétique.
Quand ça se dérègle : en hypothyroïdie (souvent associée à Hashimoto), le métabolisme ralentit, la fatigue augmente et la prise de poids est favorisée. Cela explique pourquoi la perte de poids devient plus difficile, même avec une bonne hygiène de vie. Les hormones thyroïdiennes influencent directement la dépense énergétique et le poids corporel (Liu et al., 2017, PMC5461198).
L’insuline
Rôle normal : favorise l’utilisation du glucose, stocke l’excès sous forme de graisses, régule l’appétit indirectement.
Quand ça se dérègle : en cas de résistance à l’insuline (SOPK, prédiabète), le glucose est mal utilisé, le stockage est favorisé et la faim est plus fréquente. La résistance à l’insuline est un frein majeur à la perte de poids (Shanik et al., 2008, PubMed 18382768).
Le cortisol (hormone du stress)
Rôle normal : mobilise l’énergie en cas de stress ponctuel.
Quand ça se dérègle : en stress chronique, le cortisol reste élevé, ce qui favorise le stockage abdominal, perturbe l’insuline et augmente l’appétit. Le stress chronique est un facteur qui bloque la perte de poids (Epel et al., 2001, PubMed 11500265).
Les œstrogènes
Rôle normal : régulent la satiété, la dépense énergétique et la répartition des graisses.
Quand ça se dérègle : en périménopause ou ménopause, leur baisse entraîne une prise de poids abdominale et une diminution de la dépense énergétique au repos. Cela explique la difficulté de la perte de poids à cette période (Lizcano & Guzmán, 2014, PubMed 24734243).
La leptine et la ghréline
Rôle normal : la leptine envoie le signal de satiété, la ghréline stimule la faim.
Quand ça se dérègle : dans l’obésité, le corps devient résistant à la leptine, ce qui empêche le cerveau de recevoir le signal de satiété. Résultat : la faim persiste et complique la perte de poids. Ces deux hormones expliquent aussi la reprise de poids après un régime (Klok et al., 2007, PubMed 17212793).
Les androgènes
Rôle normal : influencent la régulation du cycle et la répartition des graisses.
Quand ça se dérègle : en excès (comme dans le SOPK), ils favorisent une répartition abdominale des graisses et compliquent la perte de poids.
Pourquoi la perte de poids est souvent si difficile ?
Le surplus de poids entraîne souvent une augmentation de l’insuline, du cortisol ou encore une résistance à la leptine. Ces déséquilibres favorisent à leur tour le stockage et entretiennent les fringales. Plus le déséquilibre s’installe, plus la perte de poids devient difficile, même avec de la volonté et des efforts.
Lors de régimes très restrictifs, le corps réduit naturellement sa dépense énergétique pour se protéger. Le métabolisme ralentit, la faim augmente, et la reprise de poids est presque inévitable. C’est un mécanisme ancestral de survie, mais qui devient un frein à la perte de poids durable.
Un manque de sommeil ou un stress chronique modifie profondément les hormones de la faim et de la satiété.
Résultat : l’appétit est stimulé, souvent avec une attirance pour le sucre et les aliments gras.
Comment avancer vers l’équilibre
Voici quelques pistes générales pour soutenir vos hormones et faciliter une perte de poids durable:
- Stabiliser la glycémie : limiter les pics de sucre aide à réduire la sécrétion excessive d’insuline et donc à favoriser une meilleure gestion de l’énergie.
- Soigner le sommeil : un sommeil régulier et réparateur contribue à équilibrer le cortisol, la leptine et la ghréline.
- Privilégier la qualité plutôt que la restriction : se concentrer sur la qualité et l’équilibre des repas est plus efficace que les régimes extrêmes.
- Prendre en compte le stress et l’inflammation : ce sont deux freins majeurs à la perte de poids, souvent sous-estimés.
Ces bases constituent déjà un premier pas précieux. Mais elles ne suffisent pas toujours : chaque femme réagit différemment en fonction de son histoire hormonale, de son métabolisme et de son mode de vie. C’est pourquoi la personnalisation est la clé.
Même une perte de poids modérée (5 à 10 %) peut déjà modifier les hormones thyroïdiennes et améliorer le métabolisme (Agnihothri et al., 2014, PubMed 23902316).
L’importance d’un accompagnement personnalisé
Un suivi efficace prend en compte vos bilans hormonaux et biologiques, votre mode de vie, vos symptômes et vos objectifs personnels.
En tant que nutritionniste spécialisée dans les troubles hormonaux, mon rôle est de vous aider à comprendre vos hormones et à mettre en place une stratégie adaptée, afin de retrouver un poids d’équilibre et surtout une meilleure qualité de vie.
en résumé
- Si vous avez du mal à perdre du poids, vos hormones peuvent être en cause.
- Ce n’est pas une question de volonté mais de régulation interne.
- Quelques ajustements de base peuvent aider, mais chaque situation est unique.
- L’accompagnement personnalisé permet de débloquer la perte de poids et de retrouver équilibre et vitalité.
Sources scientifiques : Liu X et al. (2017). Thyroid Hormones and Changes in Body Weight and Energy Expenditure. Metabolism. (Hormones thyroïdiennes et variations du poids corporel et de la dépense énergétique) – PMC | Lizcano F, Guzmán G. (2014). Estrogen deficiency and the origin of obesity during menopause. Biomed Res Int. (Carence en œstrogènes et origine de l’obésité à la ménopause) – PubMed 24734243 | Epel E et al. (2001). Stress, cortisol and eating behavior. Psychoneuroendocrinology. (Stress, cortisol et comportement alimentaire) – PubMed 11070333 | Klok MD et al. (2007). The role of leptin and ghrelin in food intake and body weight. Obes Rev. (Rôle de la leptine et de la ghréline dans l’appétit et le poids corporel) – PubMed 17212793 | Agnihothri RV et al. (2014). Moderate weight loss affects thyroid hormone homeostasis. J Clin Endocrinol Metab. (Une perte de poids modérée modifie l’équilibre des hormones thyroïdiennes) – PubMed 23902316
mes accompagnements
Et si vous commenciez aujourd’hui ?
Vous n’êtes pas seule face à ces difficultés. Je vous accompagne à comprendre vos hormones et à retrouver un poids d’équilibre avec une approche douce et respectueuse.
